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histoire de la gendarmerie de l'Allier

gendarmerie de l'Allier à travers les âges

les combats de Brout-vernet et Saint Didier la forêt août 1944

30 août 1944 - 2 heures de l'après-midi

Le 2ème escadron motorisé de Riom, commandé par le capitaine VALLENET prend position près de l'église de ST REMY EN ROLLAT. Il a reçu pour mission de localiser les troupes allemandes en repli et de les harceler dans le secteur des forêts de Marcenat et de Saint Gilbert.

L'officier envoie son 2ème peloton en direction de SAINT DIDIER EN ROLLAT et le 3ème peloton en direction de MARCENAT et LORIGES. Il garde le 1er peloton en réserve.

Composé de 2 side-car et de 5 motocyclettes, le deuxième peloton s'engage en direction de ST DIDIER. A bonne allure, il arrive sans tarder à l'entrée du bourg où le side-car de tête marque un temps d'arrêt devant l'épicerie MICHEL. Les gardes paraissent exaltés par la recherche des Allemands qui ont livré un combat sanglant au bois de Bournat la veille. Monsieur MICHEL les incitent à la prudence. Le matin même , ils ont tenté de faire sauter le pont sur l'Andelot à la sortie du village.

Le message a peine reçu, le side-car repart suivi par le reste de l'escouade. Passé le lieu-dit « Deffant », au carrefour de la route de BROUT-VERNET, le peloton s'engage à découvert, obligeant les éclaireurs à marquer des arrêts pour observer les environs. Les gardes savent que leur ennemi, aguerri, et bien armé mettra à profit chaque instant pour tuer ou faire des prisonniers.

Le side-car de tête arrive au carrefour du domaine de l'hôpital à quelques encablures de l'abbaye de St Gilbert. Il marque un arrêt. Au même instant, un tir de mortier parfaitement réglé, vient faucher le garde Raymond JOCAILLE, mitrailleur et le garde Jules BONNAFE, le pilote. Ils sont tués sur le coup.

Le combat de St Gilbert vient de s'engager.

Le groupe DIDIER fort de 220 hommes arrive pour prêter main forte aux gardes.

L'alerte est donnée à l'ensemble du 2ème escadron, le 1er peloton et le 3ème peloton s'approchent prudemment de l'abbaye de St Gilbert accompagné des FFI.

Le 3ème peloton progresse à couvert de la forêt de Marcenat. Malgré cette prudence, au lieu-dit « Les Raynauds » les allemands surprennent le Chef DUHAMEL et le garde DEZIER et les font prisonniers. DUHAMEL dans la confusion de l'échange de tirs qui suit, réussi à s'échapper. Le garde Marcel TYPHIOU est tué. Le garde GAFFARD est grièvement blessé. L'adjudant FFI Jacques DESCRIAUD, agent de l' ONF, trouve la mort aux côtés des gardes.

Les allemands décrochent pour rejoindre SAINT POURCAIN SUR SIOULE, emmenant leurs blessés et enterrant à la hâte un des leurs. Le calme revient.

Le 2ème escadron doit maintenant s'occuper de ses morts et de ses blessés et va rester quelques jours à ST DIDIER. En ce début septembre, il ignore que son calvaire ne fait que commencer. A la ferme des Mayences commune de CHAPEAU, le 1er peloton commandé par le S/Lt COLLET va tomber dans une embuscade, le 5 septembre en fin de matinée. 11 gardes vont y être massacrés.

Il faudra attendre 75 ans pour retrouver la trace du jeune garde Jean DEZIER disparu aux Raynauds. Localisé une dernière fois le 7 septembre 1944 à Bains les Bains dans les Vosges. Il faudra attendre les travaux du Lieutenant (R) Raymond DUPLAN, ancien conservateur du musée de la gendarmerie, pour découvrir que ce jeune corrézien d'à peine 20 ans a trouvé la mort au sinistre camp de DACHAU. 

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